photo Orchestre Dijon Bourgogne & Chœur de l'Opéra de Dijon

Orchestre Dijon Bourgogne & Chœur de l'Opéra de Dijon

Musique, Chorale - Chant

Dijon 21000

Le 21/06/2025

Pour fêter la musique, son pouvoir sur les âmes et les corps, quoi de mieux que les galvanisants Carmina Burana de Carl Orff? Entre sacré et profane, table des ripailles et autel des prières, cette partition hors-normes est un véritable hymne à l’art des sons. C’est au cours des années 1935 et 1936 que Carl Orff, découvrant des poèmes médiévaux du monastère de Benediktbeuern, décida d’en sélectionner vingt-quatre pour assembler le livret d’une cantate profane. Sur les manuscrits, le latin côtoyait le Haut-allemand en un joyeux mélange, de même que les références sacrées s’appliquaient à des sujets on ne peut plus terrestres: la fortune, le retour du printemps, la luxure, les plaisirs de l’alcool et du jeu… Puissant et charismatique, le style musical de Carl Orff frappe par son accessibilité: loin du modernisme de ses contemporains Bartók, Stravinski ou Schoenberg, il s’inspire de l’art de la Renaissance et du début du Baroque pour déployer des structures à la fois simples et grandioses, intensément euphoniques. Avec son célèbre chœur introductif, Ô Fortuna, que tant de spectateurs associent aux chevauchées nocturnes du film Excalibur, la partition de Carl Orff, tout anachronique[...]

photo Les Traversées Baroques & le Chœur de l'Opéra de Dijon

Les Traversées Baroques & le Chœur de l'Opéra de Dijon

Chorale - Chant

Dijon 21000

Le 15/05/2025

Dans la continuité des admirables Vêpres données la saison dernière, Les Traversées Baroques, le Chœur de l’Opéra et Étienne Meyer feuillettent avec passion le recueil de la Selva Morale e spirituale, testament sacré du grand Monteverdi. Œuvre majeure de la musique vocale occidentale, dotée d’un titre allégorique d’une noble poésie, la « forêt morale et spirituelle» est un recueil de plus de quarante pièces sacrées publié en 1640, trois ans avant la mort de Monteverdi. La plupart sont consacrées à la liturgie de la basilique Saint-Marc de Venise, et témoignent, de manière quasi testamentaire, de l’influence de ce sanctuaire sur l’art du Crémonais. Mais le plus prodigieux, bien sûr, est l’extraordinaire qualité de pièces qui sont pourtant, dans la forme, d’une grande variété: de l’air de soliste à la grande polyphonie à huit voix avec instruments concertants, en passant par des madrigaux spirituels à trois ou cinq voix, des œuvres pour chœur a capella dans le style renaissant… Au cœur de cette cosmogonie, faite de foi ardente, d’allégresse et de poignant dolorisme, Monteverdi se révèle aussi magistral dans l’usage du contrepoint sévère que dans le figuralisme expressif,[...]